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CISTINÉES.

HELIANTHEMUM SESSILIFLORUM Pers.

Semhari, Reguîg (arabe); Tahaouat, Tahesouet (temáhaq).

Reconnu en cinq stations dans la région de l'Erg, entre El-Ouâd et Ghadâmès; commun aux environs de Ghadámès, dans les plaines au pied du Ahaggår et entre El-Golêa' et Methlili.

Récolté dans la Hamâda de Tinghert, près de la Gâra de Tisfin, le 16 septembre 1860.

Plante de sables, mangée par les chameaux.

HELIANTHEMUM CAHIRICUM Delile.

Rega (arabe); Aheo (temáhaq).

Récolté dans l'Ouâd-Mezàb. Commun dans les environs de Ghadâmès.

Plante sans importance.

HELIANTHEMUM TUNETANUM Coss. et Kral. in Bull. Soc. bot.

Récolté le 18 mars 1860, entre El-Hamma et Gabès, dans un pays aride et rocheux.

Cette plante est sans importance pour l'alimentation des animaux.

RÉSÉDACÉES.

RESEDA STRICTA Pers.

Récolté dans les montagnes de Kerîz, le 12 mars 1860.

Plante sans importance.

FRANKENIACÉES.

FRANKENIA PULVERULENTA L.

Guenoùna, Melêfa (arabe).

Récolté autour des mares des dattiers, dans les jardins de Ghardaya, en 1859, et dans ceux de Sidi-Khelil, le 5 juin 1860.

Cette plante aime l'ombre et les endroits humides. Sans impor

tance.

Melêfa (arabe).

FRANKENIA PALLIDA Boiss. et Reut.

Récolté sous les dattiers de Sidi-Khelil, le 5 juin 1860.

Même observation que ci-dessus.

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Récolté en 1859, dans les jardins de Ghardâya.

Plante émolliente, employée comme médicament par les indigènes.

Meloùkhia (arabe).

HIBISCUS ESCULENTUS L.

Le meloukhia (gombo des Européens) est le légume favori des Orientaux, aussi le cultive-t-on dans tous les jardins potagers des oasis. C'est un fruit très-mucilagineux, sain et d'une digestion facile. On le mange en ragoût avec la viande. On l'emploie également cru en salade.

GOSSYPIUM VITIFOLIUM Lmk.

Koton-bernaoui (arabe); Tâbdoûq (temâhaq).

Récolté le 24 juin 1861, à Mourzouk, où ce cotonnier est cultivé.

Ce cotonnier, cultivé dans tout le Fezzân, a été importé du Bornou (Afrique centrale), ainsi que l'indique son nom arabe. Il est à courte soie. Dans les graines que j'en ai rapportées, M. Hardy, directeur du jardin d'acclimatation d'Alger, a reconnu deux variétés : l'une blanche et l'autre nankin.

GOSSYPIUM HERBACEUM L.

Koton-fezzâni (arabe); Tàbdoûq (temâhaq).

Récolté le 22 mai, à Tekertiba, oasis de l'Ouâdi-el-Gharbi, et à Mourzouk, le 24 juin 1861, où il est cultivé.

Le cotonnier du Sahara ne peut figurer ici que pour mémoire, en raison du peu d'importance de sa production. Cependant, il y est cultivé et à très-bas prix; c'est là un point important, car le bas prix résulte de l'abondance de la main-d'œuvre et des conditions climatériques qui rendent cette culture certaine, sans exiger aucun travail sérieux autre que celui de la cueillette, conditions qui ne peuvent être modifiées.

Au Fezzân, j'ai trouvé le cotonnier en fleur au mois de juin, c'est-à

Pl. V.

Page 155.

Fig. 10 et 11.

Fig. 1.

VUE DE LA ZAOUIYA DU CHEIKH-EL-HOSEYNI, A OUBARI.

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dire à l'époque où il commence à sortir de terre sur le littoral algérien. Il en est de même au Touât.

Dans ces deux archipels d'oasis, rien ne sollicite la production, limitée aux besoins des ménages; car on y reçoit de l'Europe et de l'Afrique centrale des étoffes qu'il est plus commode d'acheter. Mais, dans ces deux districts, il y a un excédant de population qui est forcé d'émigrer pour aller demander des moyens d'existence à d'autres contrées, et il préférerait trouver sur place l'emploi de ses bras. Il s'adonnerait donc volontiers à la culture du coton, si ce produit avait un débouché régulier et assuré.

L'espace non plus ne manque pas, car avec des puits on peut créer des oasis partout où la terre végétale recouvre la roche et les sables.

Si le Touât et le Fezzân paraissaient trop éloignés des ports de l'Algérie, ou si leur situation en dehors de notre colonie devait être un obstacle à des encouragements directs à une culture développée, il y a, dans le Sahara algérien même, la zone des puits artésiens, qui peut produire le coton courte soie dans des conditions climatériques et de main-d'œuvre analogues à celle du Fezzân et du Touât.

Là, le nègre est dans son climat de prédilection, et dès qu'il saura qu'un gouvernement capable de le faire respecter y creuse des puits pour cultiver le coton, il y viendra, et il suffira de lui donner de bonnes graines et de lui enseigner les meilleures méthodes de culture.

J'ai rapporté des graines du cotonnier fezzanien et du cotonnier soudanien, pour être ensemencées au jardin d'acclimatation d'Alger. On ne tardera pas à être fixé sur leur valeur comme semences à propager en Algérie.

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Un seul citronnier existe dans l'oasis de Ghadâmès. Je ne pense pas qu'il y en ait à Rhat. Au Fezzân, on en compte quelques-uns. Au Touât, ils doivent être rares aussi.

Si un arbre, dont le fruit est si précieux dans la saison des grandes chaleurs, n'est pas plus répandu dans les oasis, c'est que probablement il y résiste à l'acclimatation.

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