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sans se montrer aux fidèles; celle de droite recevait les vêtements sacerdotaux et permettait au prêtre de revêtir, hors la vue du public, les ornements sacrés : c'est la sacristie de nos édifices religieux modernes.

Je regrette qu'un changement de résidence, survenu à l'improviste, ne m'ait plus permis de retourner à R'ar-Brid, et je souhaite que ce petit travail soit profitable à quelque collègue curieux de poursuivre les recherches commencées par nous et d'entreprendre des fouilles que nous n'avons pas eu le loisir de continuer.

Il est bien entendu que je n'ai relevé aucune inscription sur les murailles de la grotte, ni dans les environs.

LUCIEN JACQUOT.

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Nous devons à l'extrême obligeance de M. le commandant Goetschy la copie d'une nouvelle inscription arabe provenant de la kasba de Gafsa.

En voici la reproduction :

2e ligne

1r. ligne

الله الرحمن الرحيم * صلى الله على بسم سيدنا و مولانا محمد وعلى اله وصحبه

وسلم تسليما

جدد هذا المسجد المبارك باذن المعظم

الاكمل السيد الاجل

الحاج مصطفى داى رائس العسكر المنصور بتونس في اول حجة عام أربعة و سبعين

والو

على يد المكرم محمد بن احمد اغة حصار

فبصر انـاب الله الجميع

4e ligne

TRADUCTION

1re ligne Au nom du Dieu clément et miséricordieux! Que Dieu répande ses grâces sur notre seigneur et notre maître Mohammed, sur sa famille et sur ses compagnons ; qu'il accorde (à tous) le salut!

2o ligne Cette mosquée bénie a été reconstruite par l'ordre du très-magnifique, très-parfait, le seigneur très-glorieux

3 ligne El Hadj Moustafa-dey, commandant de l'armée victorieuse à Tunis, le premier de Heddja de l'année mil soixante-quatorze (correspondant au 25 juin 1664 de l'ère chrétienne),

4 ligne sous la direction de l'honorable Mohammed ben Ahmed, ag'a de la forteresse de Gafsa, que Dieu (les) dirige tous !

Cette inscription est rédigée selon les formules usitées pour les monuments. Elle est assez correcte; cependant, un mot a été évidemment oublié par le lapicide à la 2a ligne : après λ (â été renouve

بناء

lée), il faudrait : (la construction).

Sa date (25 juin 1664) nous reporte à une époque sur laquelle nous nous sommes longuement étendu en analysant les inscriptions précédentes. Le grand bey Hammouda s'est retiré de la direction des affaires l'année précédente (1663) et a partagé son commandement et ses honneurs entre ses trois fils.

Quant au dey, El Hadj Moustafa Laz, qui s'est empressé de prendre sur notre inscription le titre de << commandant de l'armée victorieuse à Tunis », il est en fonctions depuis l'année 1653 et doit mourir un an plus tard (21 juin 1665).

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